Louise

Fersen Thomas

Tes lèvres, Louise
Sont des portes d'église
Où j'entre le matin
Le chapeau à la main
Tes lèvres, Louise
Penses-tu ce qu'elles me disent ?
Ou c'est du caraco,
Le rubis d'un mégot

Après tout peu importe
Où j'allume ma clope,
Aux premiers feux du jour
Ou aux foudres de l'amour,
Si les miennes se grisent
à tes lèvres Louise

Sur tes lèvres, Louise,
Les miennes sont assises,
Je ne décolle plus les fesses
De ce banc de messe.
Tes lèvres, Louise
Crois-tu ce qu'elles me disent ?
Ou cette basilique
Est un kiosque à musique ?

Après tout peu importe
Où j'allume ma clope,
Si ce n'est pas l'amour,
Ce sont les alentours
Si les miennes se grisent
à tes lèvres Louise

Ta lettre, Louise
Est arrivé tantôt.
Des tes lèvres cerise,
Elles portent le sceau.
Tes lèvres, Louises,
Me donnent congé,
Ma rage s'épuise
Sur mes ongles rongés.

Paris te contient
Et je suis jaloux comme un chien,
Je reviens gratter à ta porte.
Tes lèvres sont closes,
Louise, tu m'envoie sur les roses,
Dis-moi quelquechose ...
Rien.

Louise je ne veux plus
Que tu passes la nuit
En bas de l'avenue,
Sous un parapluie


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